La lutte contre les espèces invasives en Grand Est : vers une déclinaison de la stratégie nationale

Une enquête sur les espèces exotiques envahissantes dans la région Grand Est, menée par le CEREMA en 2017 sur les perceptions, initiatives et attentes des acteurs du territoire met en avant la nécessité de mettre en place une stratégie régionale permettant de renforcer la coopération entre les différents acteurs du territoire, et recommande de bâtir une gouvernance régionale sur la question
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Si les espèces exotiques envahissantes, ou EEE, n’induisent pas toutes des conséquences négatives au sein des écosystèmes dans lesquelles elles s’installent, une grande partie d’entre-elles est à l’origine d’impacts négatifs, engendrant des conséquences sur les écosystèmes et la biodiversité, en perturbant certaines activités socio-économiques (agriculture, foresterie, etc.), et en affectant la santé humaine.

Tous les groupes taxonomiques peuvent recéler des EEE : virus, champignons, algues, plantes vasculaires, invertébrés, reptiles, amphibiens, oiseaux, poissons, mammifères, etc.

Les axes prioritaires de la déclinaison régionale de la stratégie nationale relative aux espèces exotiques envahissantes, ou stratégie régionale Grand Est relative aux espèces exotiques envahissantes, sont construits pour répondre aux enjeux relevant des impacts sur la biodiversité : menaces sur les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes. Ils s’inscrivent dans le cadre de la stratégie régionale de la biodiversité.

Les axes pour lutter contre les espèces invasives :

1- Connaissance en vue d’une meilleure prévention de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes ;

2 – Intervention de gestion des espèces exotiques envahissantes prioritaires et restauration des écosystèmes ;

3 – Capitalisation de l’information sur les espèces exotiques envahissantes.

Les EEE ont contribué à 40% des extinctions d’espèces depuis les 400 dernières années

Les EEE constituent une manne pour 32% des oiseaux et 30% des amphibiens

Le coût économique mondial du aux EEE a été estimé à 69 milliards d’euros par an

Plus de 1700 espèces exotiques de flore et 700 espèces de faune recensées en métropole

Enjeux & stratégie

Combien d’espèces invasives introduites en France ?

Pas moins de 1 379 espèces de plantes exotiques et 708 espèces exotiques de faune sont actuellement connues en France métropolitaine, selon l’INPN (Inventaire national du patrimoine naturel). Ces chiffres sont régulièrement revus à la hausse et probablement sous-estimés. L’Observatoire national de la biodiversité, qui a développé un nouvel indicateur à partir de 84 espèces invasives introduites en France, a montré que 5 nouvelles espèces exotiques s’installent tous les 10 ans dans un département français depuis les 40 dernières années !

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Des outils mis à disposition

Cette plateforme thématique s’articule à la fois autour d’un espace de communication qui comprend : l’animation régionale, les actions et opérations phares, les acteurs des territoires en Grand Est, la diffusion informations et d’actualités et d’un espace de ressources, accessible à tous, qui regroupe à la fois des ressources documentaires (ouvrages, revues, rapports, présentations Powerpoint réalisées…) et des ressources scientifiques, techniques et réglementaires, avec notamment des informations sur les espèces invasives introduites, ou EEE, en Grand-Est.

Dans le cadre de l’animation régionale autour des EEE en Grand Est , ce site internet est développé par le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine.